La pyrale du buis (Cydalima perspectalis), le ravageur du buis
La Pyrale du buis (Cydalima perspectalis) est un papillon (voir notre galerie papillons) de nuit de la famille des Crambidae, originaire d’Asie orientale qui a été introduit accidentellement en Europe en 2007. Depuis, elle est devenue un véritable fléau pour les jardiniers et les amoureux du buis, dévastant des haies entières dans son sillage.
Une introduction accidentelle
Dans ses régions tropicales et humides d’origine, en Asie, la Pyrale du buis se nourrit de buis mais également de quelques espèces de houx et de fusains. Elle a été introduite en Europe par le commerce des plantes ornementales : c’est en Allemagne qu’elle a été découverte pour la première fois, avant de se répandre en France, en Suisse, en Angleterre pour finalement s’installer un peu partout sur le continent.
Une progression prodigieuse sur le continent
C’est par les circuits commerciaux que la Pyrale du buis a pu s’établir en Europe. Sa progression sur le continent européen est surtout due au fait qu’elle n’ait rencontré aucun prédateur sur le continent. Elle se développe donc à profusion, occasionnant d’effroyables dégâts aux buis de nos jardins.
Un papillon aux ailes blanches et brunes
La pyrale du buis est un papillon nocturne dont l’envergure varie entre 36 et 44 millimètres. Ses ailes sont blanches avec des bordures brunes et des taches noires. Les chenilles, quant à elles, sont vert clair avec des rayures noires et une tête noire. Le papillon adulte possède une trompe dont elle se sert pour butiner.
Un cycle de vie rapide et prolifique
La pyrale du buis peut se reproduire jusqu’à trois fois par an. La femelle pond entre 100 et 200 œufs par ponte, qui éclosent en quelques jours. Elle peut pondre plusieurs fois et est capable d’atteindre 1200 œufs dans sa vie. La femelle dépose ses œufs cachés, sur le revers des feuilles de buis, ce qui les rend invisibles pour les humains non avertis. À l’éclosion des œufs, naissent de petites chenilles : la femelle adulte savait naturellement que ses progénitures auront besoin du buis pour leur développement, c’est inscrit dans ses gènes.
Les chenilles, les vraies ravageuses
Les chenilles se nourrissent des feuilles du buis, les dévorant rapidement, occasionnant de graves dégâts à la plante. Pour se protéger des variations de température et probablement des chutes, les chenilles tissent une fine toile qui les enrobe. C’est ainsi qu’elles se développent en se nourrissant avec voracité des feuilles de buis. Au quatrième stade de leur développement, les chenilles sont grandes, elles atteignent quatre centimètres de long avec corps vert orné de bandes blanches et de verrues noires. Malheureusement, leur nombre et leur voracité auront causé des gros dégâts à la plante nourricière.
Un impact important sur les buis
La pyrale du buis peut défolier un buis en quelques semaines, le privant de ses feuilles et le rendant vulnérable aux maladies et aux attaques d’autres insectes. Les haies de buis, autrefois élément décoratif incontournable des jardins, sont aujourd’hui menacées par ce papillon ravageur.
Lutte contre la pyrale du buis
Il existe plusieurs moyens de lutter contre la pyrale du buis :
- Les pièges à phéromones : ils attirent et capturent les mâles, ce qui permet de réduire la reproduction.
- Les traitements par insecticides : ils peuvent être utilisés pour tuer les chenilles, mais ils peuvent également avoir un impact négatif sur l’environnement et les autres insectes(voir notre galerie des insectes).
- Bacillus thuringiensis : cette bactérie naturelle est efficace contre les chenilles de la pyrale du buis.
- Les gourdes et nichoirs à oiseaux : ils favorisent la présence d’insectes insectivores, tels que les mésanges, qui se nourrissent des chenilles.
Conclusion
La pyrale du buis est un insecte (voir notre galerie des insectes) invasif qui représente une menace importante pour les buis. Il est important de mettre en place des moyens de lutte pour protéger cet arbuste emblématique de nos jardins. En privilégiant des solutions naturelles et en encourageant la biodiversité, nous pouvons contribuer à limiter l’impact de la pyrale du buis et préserver la beauté de nos espaces verts. Il ne faut surtout pas oublier que c’est par l’activité humaine que ce papillon s’est introduit sur le continent et que nous sommes nous-même responsables de cette invasion.
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