Macro de papillons : La Piéride du chou – Pieris brassicae
Un papillon parfois mal aimé
La Piéride du chou – Pieris brassicae est une espèce de papillon de jour de la famille des Pieridae, très commune et très répandue en Europe. Ce papillon est également répandu à l’état naturel dans diverses zones de la planète, notamment au Maghreb, en Asie, jusqu’au Japon. Il participe à l’euphorie des journées ensoleillées; mais en Europe, il n’est pas toujours le bienvenu en raison des ravages que sa chenille peut provoquer sur les cultures.
Certaines années, au grand regret des agriculteurs et jardiniers, des milliers de ces papillons déferlent sur l’Europe du Nord et en l’espace de quelques semaines, les chenilles dévastent une bonne quantité de feuilles de chou. D’où la réputation quelques fois malveillante qu’on attribue à la Piéride du chou. Il ne faut pas oublier que chaque espèce joue son rôle dans notre écosystème. Heureusement, ces éphémères surpopulations sont bonnement régulées par leurs ennemis naturels, essentiellement les guêpes endoparasites du type Apanteles.
Distinguer le mâle de la femelle
Avec une envergure variant entre 50 et 65 millimètres, la Piéride du chou est la plus grande des piérides blanches du continent. L’espèce se caractérise par des taches noires qui descendent jusqu’à la moitié du bord de l’aile antérieure. Au dessus de cette aile, la femelle porte deux taches noires, taches qui n’existent pas chez le mâle. Au revers, on remarquera deux taches chez les deux sexes. Le revers de la femelle est d’un blanc jaunâtre, sans dessins distincts, comme on peut le remarquer sur ces photographies.
Pieris brassicae : mode de vie
La Piéride du chou vit avant tout dans les jardins et les culture maraîchères; on peut également la croiser dans les prairies fleuries et les pelouses sèches. L’espèce donne trois générations annuelles et vole d’avril à octobre. La première génération est moins fournie, mais la dernière est la plus prolifique. Au printemps, la femelle dépose ses oeufs (qui sont jaunes et ovales) par petits groupes, parfois isolément, à la face inférieure des feuilles de la plante nourricière.
La chrysalide est ramassée, jaune clair, très finement marquée de petits points, hiverne. Parfois, la Piéride du chou effectue des migrations; ce qui fait qu’on peut croiser certains individus dans n’importe quel milieu. En montagne, elle peut atteindre les 2000 mètres en altitude.
La chenille et ses plantes-hôtes
La chenille de la Piéride du chou est bigarrée, jaune verdâtre, marquée de noir, avec une ligne dorsale jaune. Elle peut atteindre les 40 millimètres de long. Les chenilles se tiennent à découvert, dévorant les feuilles des choux, en épargnant généralement le coeur. Cette chenille est bien connue des jardiniers qui ne supportent pas sa présence en raison de son attirance pour tous les types de chou. Elles vont souvent s’éloigner à bonne distance de la plante nourricière pour la nymphose, en quête d’un mur ou d’un autre support solide.
Les chenilles de la Piéride du chou sont souvent victimes de guêpes parasitoïdes qui permettent de réguler la population de ce papillon. Les chenilles se développent essentiellement sur les crucifères, en particulier sur le Chou potager (Brassica oleracea), mais aussi sur le Colza (Brassica napus) ainsi que la Ravenelle (Raphanus raphanistrum); elles sont aussi régulières sur la Grande capucine (Tropaeolum majus).
Pour les jardiniers : vous êtes jardinier et vous souhaiter vous débarrasser de la Piéride du chou qui occasionne des dégâts, il existe des solutions naturelles qui vous évitent l’emploi de produits chimiques.
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