Macro de coccinelles : Harmonia axyridis – Coccinelle asiatique
La Coccinelle asiatique – Harmonia axyridis est une espèce de coccinelle originaire d’Asie et dont les coloris varient du rouge à points noirs au noir à points rouges parfois avec de nombreuses nuances de jaune. Cette coccinelle peut présenter de zéro à dix-neuf points sur ses élytres. Les coccinelles d’Europe (2 et 7 points) sont utilisées dans la lutte biologique pour se séparer des pucerons et autres ravageurs. Mais certaines entreprises commercialisent des coccinelles asiatiques pour diminuer les coûts. Résultats : l’espèce est devenue envahissante en Europe ainsi qu’en Amérique du Nord.
Harmonia axyridis : la coccinelle asiatique, un envahisseur controversé
Harmonia axyridis, communément appelée coccinelle asiatique, est un coléoptère originaire d’Asie de l’Est qui a été introduit accidentellement en Europe et en Amérique du Nord au cours des dernières décennies. Cette espèce, initialement appréciée pour son efficacité dans la lutte contre les pucerons, s’est avérée être un envahisseur redoutable, menaçant la biodiversité et causant des dommages économiques importants.
Description et identification
La coccinelle asiatique présente un dimorphisme sexuel marqué. Le mâle arbore un dessus des ailes rouge vif avec des taches noires, tandis que la femelle est orange-jaune avec des taches noires plus nombreuses et plus étendues. Le dessous des ailes est noir chez les deux sexes. La coccinelle asiatique se distingue des autres coccinelles par sa taille plus grande (entre 7 et 10 mm) et sa forme plus arrondie. Elle peut s’introduire dans nos maisons (parfois en groupe) pour hiberner.
La forme la plus commune présente un dos rouge vif avec 19 points noirs disposés de manière caractéristique :
- 1 point sur le pronotum (le segment juste derrière la tête)
- 3 points en ligne transversale sur le premier segment thoracique (juste derrière le pronotum)
- 5 points en ligne transversale sur le deuxième segment thoracique
- 5 points en ligne transversale sur le troisième segment thoracique
- 4 points en carré sur le pygidium (l’arrière de l’abdomen)
Cependant, il existe de nombreuses variations de cette coloration :
- Nombre de points: le nombre de points noirs peut varier de 7 à 22. Les points peuvent également être fusionnés ou absents.
- Couleur du fond: le fond peut être jaune, orange, rouge ou même noir.
- Disposition des points: la disposition des points peut également varier, bien que la forme en « M » sur le dos soit généralement présente.
Ces variations de coloration peuvent être dues à des facteurs génétiques, environnementaux ou à une combinaison des deux. Il est important de noter que la coloration seule ne suffit pas à identifier une coccinelle asiatique avec certitude.
Habitat et distribution
Harmonia axyridis est une espèce généraliste qui s’adapte à une grande variété d’habitats, notamment les prairies, les forêts, les jardins et les zones urbaines. Elle est aujourd’hui présente dans toute l’Europe, en Amérique du Nord et dans certaines parties d’Amérique du Sud et d’Afrique.
Cycle de vie
La coccinelle asiatique vole d’avril à octobre, avec un pic de population en juillet et août. Les femelles pondent leurs œufs par paquets sur les feuilles des plantes hôtes, souvent à proximité de colonies de pucerons. Les larves, qui sont allongées et de couleur grise avec des taches noires, sont de redoutables prédateurs de pucerons. Après plusieurs mues, les larves se nymphosent dans un cocon soyeux. Les adultes émergent quelques semaines plus tard.
Comportement
Harmonia axyridis est un insecte diurne qui se montre actif par temps chaud et ensoleillé. Elle se déplace rapidement à la recherche de pucerons, ses proies préférées. Les adultes se nourrissent également de pollen et de nectar.
Impacts écologiques
La coccinelle asiatique est un prédateur vorace de pucerons, ce qui lui a valu une réputation d’auxiliaire précieux dans la lutte contre les parasites des cultures. Cependant, son succès en tant qu’envahisseur a eu des conséquences néfastes sur la biodiversité.
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Prédation d’autres insectes: Harmonia axyridis s’attaque également à d’autres insectes bénéfiques, tels que les coccinelles indigènes, les chrysomèles et les syrphes. Cette prédation interspécifique peut perturber les équilibres écologiques et réduire la diversité des insectes pollinisateurs.
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Impact sur les populations d’amphibiens: la coccinelle asiatique produit une toxine, la cantharidine, qui peut être mortelle pour certains amphibiens, notamment les tritons et les grenouilles.
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Dégâts sur les cultures: en cas de fortes infestations, les adultes de Harmonia axyridis peuvent grignoter les fruits et les légumes, causant des dommages économiques aux cultures.
Statut de conservation
Harmonia axyridis est une espèce envahissante classée parmi les 100 pires espèces invasives au monde par l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). Sa propagation rapide et ses impacts négatifs sur les écosystèmes en font une source de préoccupation majeure pour les biologistes et les gestionnaires de l’environnement.
Lutte contre l’invasion
L’éradication de la coccinelle asiatique est peu probable en raison de sa large répartition et de sa capacité d’adaptation. Les efforts de lutte se concentrent donc sur la limitation de sa propagation et la protection des espèces menacées.
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Promotion des coccinelles indigènes: encourager la présence des coccinelles indigènes, qui sont des prédateurs naturels des pucerons, peut aider à maintenir un équilibre écologique et limiter la prolifération de Harmonia axyridis.
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Utilisation raisonnée des pesticides: l’utilisation excessive de pesticides peut éliminer les populations d’insectes bénéfiques, y compris les coccinelles indigènes, favorisant ainsi la domination de Harmonia axyridis.
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Sensibilisation du public: informer le public sur les dangers de la coccinelle asiatique et encourager des pratiques de jardinage respectueuses de l’environnement peuvent contribuer à limiter sa propagation.
Conclusion
Harmonia axyridis est une coccinelle fascinante dont l’introduction a eu des effets à la fois bénéfiques et néfastes. Son efficacité contre les pucerons en fait un allié potentiel pour l’agriculture, mais son caractère envahissant et ses impacts négatifs sur les écosystèmes locaux nécessitent une attention particulière. La recherche et la mise en place de mesures de gestion adaptées sont cruciales pour concilier les avantages et les risques liés à la présence de cette espèce.
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