Macro de papillons : Collier-de-corail, Argus brun – Aricia agestis
Le Collier-de-corail ou Argus brun – Aricia agestis est un petit papillon de jour de la famille des Lycaenidae dont l’envergure varie entre 22 et 27 millimètres. Le Collier-de-corail, Argus brun ou Azuré brun se rencontre dans les landes, les dunes, les prairies et les pelouses; il est répandu et commun presque partout dans le sud et le centre de l’Europe. Ce papillon a des ailles brun sombre satiné, ornées d’une rangée marginale de taches rouge orangé.
Sa chenille qui est vert jaunâtre avec des lignes dorsales et latérales atteint les 13 millimètres. L’espèce donne deux ou trois générations annuelles de mai à septembre selon le contexte climatique local. Durant la ponte, la femelle de l’Argus brun dépose isolément ses oeufs sur les fleurs et la tige de la plante-hôte : hélianthème vulgaire, géranium fluet, bec-de-grue commun (entre autres).

Le Collier-de-corail (Aricia agestis), un papillon au charme discret
Le Collier-de-corail, également connu sous le nom d’Argus brun (Aricia agestis), est un petit papillon de la famille des Lycaenidae, que l’on rencontre couramment dans les prairies et les zones ensoleillées d’Europe et d’Asie occidentale. Si sa taille modeste et sa coloration peuvent sembler discrètes au premier abord, ce papillon n’en demeure pas moins une créature fascinante par son cycle de vie, son comportement et son importance écologique.
Une parure de velours brun et d’orange
Le Collier-de-corail adulte présente un dimorphisme sexuel léger. Le mâle arbore un dessus d’ailes brun foncé presque noir, rehaussé d’une rangée de lunules (petits croissants de lune) orange vif ou rouge brique le long du bord externe des ailes antérieures et postérieures. Ces lunules, qui évoquent un collier de corail miniature, lui donnent son nom si poétique. Les ailes du dessous, quant à elles, sont d’un grisâtre plus discret, avec des points noirs et des chevrons blancs. La femelle, légèrement plus grande que le mâle, possède des ailes supérieures brunes plus claires et des lunules orange plus étendues.
Une confusion possible avec ses cousines
Le Collier-de-corail peut être facilement confondu avec d’autres espèces de Lycaenidae, notamment la femelle de l’Argus bleu (Polyommatus icarus) et la femelle de l’Azuré de l’esparcette (Polyommatus thersites). Cependant, un examen attentif permet de le distinguer grâce à la présence d’une petite tache discoïdale noire située sur l’aile antérieure, absente chez ses cousines.

Un vol vif et acrobatique
Le Collier-de-corail est un papillon diurne, particulièrement actif par temps ensoleillé. Son vol est vif et acrobatique, souvent décrit comme erratique, alors qu’il butine les fleurs sauvages à la recherche de nectar. On le rencontre fréquemment sur les fleurs de trèfles, de centaurées et de scabieuses, contribuant ainsi à la pollinisation de ces plantes sauvages.
Une vie rythmée par les saisons
Le Collier-de-corail a un cycle de vie annuel. Au printemps, les femelles pondent des œufs isolés sur le dessus des feuilles de diverses plantes hôtes, telles que les géraniums et les cistes. Après quelques jours, les œufs éclosent et donnent naissance à de minuscules chenilles.
Une chenille discrète mais bien protégée
La chenille de l’Argus brun est de couleur verte ou brun clair, avec des poils fins et clairsemés. Elle se nourrit principalement des feuilles de sa plante hôte et grandit progressivement en passant par cinq stades larvaires. Bien que sa coloration ne soit pas spectaculaire, la chenille possède un moyen de défense efficace contre les prédateurs. En cas de menace, elle peut libérer un liquide irritant à l’odeur désagréable, dissuadant ainsi les attaques.
Une métamorphose remarquable
À la fin de l’été, la chenille atteint sa taille maximale et cesse de se nourrir. Elle se tisse alors un cocon de soie brunâtre fixé à une feuille ou une tige et entre en chrysalide. À l’intérieur de ce cocon, la chenille se métamorphose en papillon adulte. Après quelques semaines, le papillon adulte émerge du cocon et entame son cycle de vie, perpétuant ainsi l’espèce.
Une relation particulière avec les fourmis
L’Argus brun entretient une relation symbiotique facultative avec certaines espèces de fourmis du genre Lasius. Les chenilles du papillon sécrètent une substance sucrée attractive pour les fourmis, qui en échange les protègent des prédateurs et des parasites. Cette association, bien qu’elle ne soit pas vitale pour la survie du papillon, lui confère un avantage certain dans son environnement.

Un papillon menacé par la modernité
Malheureusement, l’Argus brun est une espèce en déclin dans de nombreuses régions. La destruction de son habitat naturel, la pollution intensive et l’usage de pesticides sont autant de facteurs qui menacent sa survie. La protection des prairies et des zones ensoleillées, ainsi que la plantation de fleurs sauvages, sont des actions essentielles pour préserver ce papillon et la biodiversité des milieux qu’il occupe.
Conclusion
Le Collier-de-corail est un petit papillon aux couleurs discrètes qui recèle un secret fascinant. Sa relation symbiotique avec les fourmis est un exemple remarquable d’adaptation et de collaboration dans le règne animal. La protection de son habitat et la préservation des zones sauvages sont essentielles pour assurer la survie de ce joyau ailé et de son étonnante association avec les fourmis.
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