Macro de papillons : Chenille Robert-le-diable – Polygonia c-album
Le Gamma, un papillon aux ailes excavées
Chenille Robert-le-Diable ou le Gamma – Polygonia c-album est un papillon diurne commun en Europe et appartenant à la famille des Nymphalidae. Répandu sur ne nord de l’Afrique, l’Europe, la Turquie, le centre de l’Asie, le nord de la Chine, la Corée ainsi que le Japon, ce papillon se reconnaît aisément en raison de ses ailes découpées. Le papillon adulte a les bords des ailes profondément excavés; de couleur fauve orangé vif marquée de taches noires sur un fond brun ferrugineux et de jaunâtre.
Son revers est brun foncé ou brun jaunâtre clair marqué d’une tache discoïdale blanche nacré en forme de la lettre C. Robert-le-diable tient ce nom vernaculaire d’un personnage légendaire du XIIe siècle, une certain Robert, fils du Duc Aubert et de la duchesse Indre. Robert-le-diable (Polygonia c-album) affectionne surtout les forêts clairs et peut également se rencontrer le long des orées forestières ainsi que dans les verger et la prairies où abonde les amas de paille ou de fourrage.
L’espèce donne deux générations dans l’essentiel de l’Europe : la première génération apparaît au début de l’été et présente d’ordinaire un revers clair; la seconde génération (juillet-août) présente une revers sombre. Les individus hibernent et se reproduisent au printemps suivant. Le papillon adulte a une taille variant entre 42 et 50 millimètres.
Chenille Robert-le-diable : la chenille et ses plantes nourricières
La femelle de Polygonia c-album dépose ses oeufs de manière isolée sur les feuilles de la plante-hôte. La chenille Robert-le-Diable, très bariolée, peut atteindre les 30 millimètres de long. Fauve orangé vif avec les dessins noirs, la chenille a la moitié postérieure de la face dorsale blanc de neige avec des épine antérieures jaunes et des postérieures blanches; elle possède également une paire d’épines noires sur la tête.
Durant la journée, elle se dissimule à la face inférieure des feuilles de la plante nourricière. Par beau temps, il peut également s’exposer pour profiter des rayons du soleil. La chrysalide de Robert-le-diable présente aussi une morphologie très particulière : elle est fortement étranglée dans sa partie médiane et est dotée d’une gibbosité dorsale avec six taches médianes à vif éclat métallique.
La chenille Robert-le-diable se développe préférentiellement sur la Saule meursault (Salix caprea) et l’Ortie dioïque (Urtica dioica). Les spécimens de chenilles présentée dans le présent article ont été photographiés à la mi-septembre sur l’ortie.
Le Robert le diable (Polygonia c-album) : un papillon aux multiples facettes
Le Robert le diable est un papillon diurne, présent dans toute l’Europe, en Afrique du Nord et en Asie occidentale. Ce papillon fascinant se distingue par ses ailes dentelées et aux motifs complexes, son comportement particulier et son importance pour la biodiversité.
Un papillon aux ailes remarquables
Le Robert le diable arbore une livrée unique qui varie selon le sexe et la face observée. Le dessus des ailes antérieures est d’un roux orangé vif, orné de taches noires et d’une bande blanche caractéristique. Les ailes postérieures, quant à elles, présentent un motif brun imitant l’écorce d’un arbre, permettant au papillon de se camoufler lorsqu’il est au repos. Cette combinaison de couleurs et de motifs rend le Robert le diable facilement reconnaissable et lui confère un charme particulier.
Un comportement singulier
Le Robert le diable est un papillon diurne qui se montre particulièrement actif par temps ensoleillé. Il aime se percher sur des points élevés pour observer son environnement et se réchauffer au soleil. Il vole avec un vol gracieux et ondulant, souvent en zigzag, à la recherche de fleurs nectarifères ou de fruits mûrs.
Un habitant des milieux variés
Le Robert le diable affectionne les milieux ouverts et semi-ouverts, tels que les lisières de forêts, les clairières, les haies, les jardins et les friches. On le retrouve également dans les zones montagneuses jusqu’à une altitude de 2000 mètres. Sa présence est un indicateur de la qualité de l’environnement, car il est sensible aux pesticides et à la destruction de ses habitats.
Un régime alimentaire varié
Le Robert le diable est un papillon polyphage, ce qui signifie qu’il se nourrit de diverses sources de nourriture. Les adultes se nourrissent principalement du nectar des fleurs sauvages, en particulier des chardons, des scabieuses et des buddléias. Ils peuvent également consommer des fruits mûrs, tels que les mûres, les framboises et les prunes. Les chenilles, quant à elles, se nourrissent des feuilles de divers arbres et arbustes, notamment les ormes, les saules, les bouleaux et les groseilliers.
Un cycle de vie fascinant
Le Robert le diable a un cycle de vie complet qui dure environ un an. La femelle pond ses œufs isolément ou en petites masses sur les feuilles des plantes hôtes. Les chenilles, qui naissent après quelques jours, grignotent les feuilles et se développent sur plusieurs semaines. Elles se nymphosent ensuite dans une chrysalide suspendue à une branche. Les papillons adultes émergent de la chrysalide après quelques jours et s’envolent pour se reproduire.
Un rôle important dans la chaîne alimentaire
Le Robert le diable est une source de nourriture importante pour de nombreux prédateurs, tels que les oiseaux insectivores, les chauves-souris et les reptiles. Sa présence dans un écosystème indique un environnement sain et équilibré. Les chenilles, quant à elles, sont également consommées par divers insectes et oiseaux.
Un papillon menacé à protéger
Le Robert le diable est une espèce menacée par la perte de son habitat, l’utilisation de pesticides et le changement climatique. La protection de ses habitats naturels, la limitation de l’utilisation des pesticides et la plantation de plantes nourricières et nectarifères sont des actions essentielles pour assurer la pérennité de ses populations.
Un papillon fascinant à observer
Le Robert le diable est un papillon fascinant à observer dans son milieu naturel. Sa présence est un signe de la richesse de la biodiversité et un rappel de l’importance de protéger nos environnements. En observant attentivement ce papillon aux ailes remarquables et en apprenant à connaître son mode de vie, nous pouvons contribuer à sa conservation et à la préservation des écosystèmes dont il fait partie.
En conclusion, le Robert le diable est un papillon remarquable qui mérite notre attention et notre admiration. Sa beauté, son comportement singulier et son importance écologique font de lui un élément précieux de la biodiversité. En comprenant mieux ses besoins et en agissant pour sa protection, nous pouvons contribuer à assurer sa présence dans nos paysages pour les générations à venir.
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